Trouver l’idée qui rapporte…

S’il y a une chose de sure, passé la trentaine, c’est que les réunions entre amis sont différentes. Quand on a 20 piges, c’est relativement plus simple : Picole, filles, sexe, filles, prochaine soirée, filles et refaire le monde.

A 30 ans, il doit y avoir un cap mystique, une barrière invisible, qui te fait passer de l’autre coté. C’est un peu la WARP ZONE. Il y a comme un bilan, et on se dit qu’on n’a pas gagné assez de thunes, qu’il nous manque quelque chose.

Ce quelque chose, c’est l’idée, l’idée qui nous fera gagner plein de pépètes et qui nous permettra de se dorer la pilule au soleil à Cancun ou ailleurs (cherchez par pour Cancun, c’est dû à True Romance, je mettrais jamais les pieds là bas, mais j’ai toujours aimé le nom).

Et cette foutue idée, bien sûr, aucun ne l’a, puisque tout le monde en parle au cours de ces réunions retrouvailles. Comme si c’était un thème récurrent, que chercher l’idée était plus importante que de concrétise une foule de projets, certes moins rémunérateur d’un coup, mais qui permet de bouffer tous les jours et de faire vivre sa petite famille (qui peut être seulement deux personnes d’ailleurs).

J’avoue que je n’ai pas d’idée. Enfin, une qui me ferait gagner plein de flouze, de pépettes, de pognon ou autre synonyme relatif d’épanouissement par l’achat de tout un temps de connerie autre qu’un toit et qui aura pour seul but de dire que j’ai du pognon.

C’est vrai ça, aujourd’hui, les idées, c’est d’aller voler du savoir faire dans les pays pauvres et de revendre le tout hyper cher en France. Ça c’est une idée. Faut juste aimer aller s’emmerder à faire le tour de la planète pour trouver le matos qui pourra marcher ici. Ca peut être n’importe quoi, comme des balais, de la vaisselle ou je ne sais quoi. Certains ont fait fortune dans le coin, comme ça. Ce n’est pas très glorieux, mais ça te permet d’acheter une Porsche et de te vanter lors des soirées arrosées au Champagne sur les seins nues d’une fille dans un bar à la mode.

Évidemment, démarrer une Start Up sur internet est le truc le plus fun qu’il puisse y avoir : rencontres, vente par correspondance (ça rejoint la première catégorie), sexe, il y avait de quoi faire il y a encore quelques années. Maintenant, c’est un peu mort. Ca exclut pas la nouveauté, ça exclut pas que certains puissent y arriver. Mais tout est devenu très concurrentiel ici. Il faut juste trouver le truc addictif qui te permettra de te sortir du lot. C’est le même procédé que dans la vraie vie, L’IRL. Tu vends des trucs dont les gens ont besoin.

Et donc, je n’avais pas d’idée, au cours de cette conversation. Ce n’est pas mon métier et je n’ai aucune compétence là dedans. Il y a la loi qui m’empêche de faire certaines choses, puisqu’on est venu limiter le champ d’activités de certains professionnels de mon domaine. Il y a toujours une barrière, plus ou moins infranchissable.

Ce qui m’ennuie un peu dans tout cela, c’est cette espèce de nostalgie qui règne en fait, quand on revoit des gens qu’on a plus ou moins perdu de vue. Parce qu’elle est présente, elle existe et elle fait peut-être plus mal que cette foutue idée.



C’est vrai que j’ai toujours voulu faire un truc avec des gens avec qui je me sente bien. C’est un peu con puisqu’en général, ça foire. Parce que oui, bosser avec des amis, des potes, des gens avec qui on s’entend bien foire. C’est prouvé scientifiquement. Et pourtant, ça va plus vite, ça se gère plus vite, on connaît bien mieux les gens et on sait exactement ce qu’il faut dire ou pas pour avancer. Pourtant, c’est rare que des entreprises avec des amis réussissent. Je ne sais pas pourquoi je pense toujours un jour faire quelque chose avec mes proches. Mais c’est peut-être ce que j’aime, en fait, ce phantasme, cette idée de l’idée…

Et toi, t’as pas une idée ?

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