Greve Party

Non, ce billet ne sera pas sur le film avec Bruno Solo (un film assez quelconque, ceci dit et bien dans la mouvance de certains films français : un scénario et une mise en scène bien pâle) mais sur ce qui se passe encore et toujours dans notre brave contrée : j'ai nommée la grève.

Je ne prendrais pas partie sur l'opportunité ou non de faire grève. Il se trouve que je m'en contrefout. Par contre, et c'est ce qui m'intéresse, c'est toujours un bonheur de voir les mêmes sempiternelles réactions sur ce mouvement, entre ceux qui chient dessus et ceux qui ne pense qu'à ça.

Ca serait sur le sexe, ça serait fun, mais non. C'est juste un syndrome français. Comme le service public. Comme l'administration et comme, bien entendu, le gouvernement. Il y a les pour et les contre. Ceux qui pensent que les grévistes ne sont que des gros branleurs et ceux qui pensent que ceux qui ne font pas greve sont des nantis ou des individualistes omnibulés par leur vie confortable.



Il parait qu'on attend une révolution. Il est vrai que ce pays, depuis 1789, est habituée aux révolutions :
-Celle  de 1789-1792 (oui, elle s'est déroulée sur trois ans, voir même 4, si on compte la seconde Constitution qui n'a pas pu être établie en 1793)
- Celle de 1830
- Celle de 1848
- La commune

Je ne cite que les quatre principales. Souvent la guerre a empêché de faire plus de révolution et le mouvement de 1968 n'est pas vraiment une révolution. Enfin, hormis pour les quelques mecs qui ont eu des places au soleil qu'ils n'auraient pas eu sans.

Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes.
Cette phrase, tiré du superbe film de Carpenter, s'applique à notre cas en fait. On est toujours perçu, au sein des pays libéraux comme les Etats-Unis ou La Grande-Bretagne, ces braves "modèles" économiques où le coût de la main d'oeuvre est aussi chère (ou autant) que chez nous (mais qu'on oublie soigneusement de nous dire, surtout aux Etats-Unis)., comme des branleurs, où ces pauvres gars travaillent comme des cons pour un salaire légèrement supérieur au notre (et ça, ça reste à prouver quand on sait maintenant, que dans notre cher pays, on a un nombre de millionnaire les plus élevé de la planète).

La grève divise et divisera toujours. Ceux qui pensent à eux. Ceux qui ont une vision plus globale. Pour ma part, et parce qu'il faut bien avoir un point de vue général sur la question, ce qui me dérange le plus, c'est l'expression de la démocratie. En effet, on vote dans ce pays, et souvent. On vote pour le conseil municipal (le maire quoi), le conseil général, le conseil régional, les députés, les députés européens et bien entendu, le président de la République. A chaque fois, notre bulletin dans l'urne à des conséquences pour les 5-6 ans à venir. Mais les gens ne doivent pas s'en rendre compte quand ils choisissent de partir à la pêche ou de ne pas voter parce que "tous les mêmes".

Alors on a des mouvements, comme en 1993, 1995, 2005 ou encore en 2010. Toujours et toujours. Pourquoi? Tout simplement parce que perdre n'est pas seulement "une question de méthode". C'est aussi une question de style et c'est aussi pourquoi les grèves sont importantes dans notre pays. C'est notre identité française qui est en jeu. Notre panache. Que tout ceux qui ne pensent pas comme ça doivent partir. Au fond, ils ne sont pas français. Ils n'incarnent pas cette volonté de vouloir être divisé en deux camps. Nous somme des produits d'un clivage que l'on retrouve depuis deux siècles en France. Il faut choisir un camp. Ou du moins être sympathisant avec l'un deux. Nous enlever cela, c'est nous enlever notre patrimoine génétique national. On peut être pour ou contre. On se doit d'avoir un avis et de l'exprimer bien fort.

Les retraites sont un sujet comme un autre. Un bon sujet puisqu'il fait appel à un clivage lattent de notre société : les rouges contre les bleus. Ca ne change d'ailleurs jamais et notre histoire parlementaire française, depuis cette Révolution de 1789, est baignée par ce clivage. Il est humain, il est en nous. Changer cela, arrêter de faire grève et faire comme les autres pays du Nord (qui ne sont pas mieux que d'ailleurs, je dois le préciser) ne serait qu'une fois de plus renoncer à notre différence.



Think different, Drink France.
Parce que la France, cette douce et chère France, avec ces casseurs, ces jeunes qui veulent manifester soi-disant libre de toute contrainte (alors que bon, c'est juste pour prendre l'air, on le sait tous et moi le premier... j'ai pas fait mes manif pour hurler à la mort contre quelque chose dont je me foutais complètement à l'époque, en 1993...), ces syndicalistes revanchards, ces partis politiques essentiellement de gauche qui vont dans la rue parce qu'ils ont été infoutus de convaincre les gens en 2007 de voter pour eux. Tout ce petit monde, plus les anonymes, nombreux, qui sont des sympathisant, représentent toujours et encore le rejet d'une certaine France qu'il combattent depuis 200 ans. Comme d'ailleurs ceux d'en face. Ceux pour qui le monde doit continuer de tourner, de faire des affaires et de vivre dans un certain cocon, à l'abri de tout et surtout des autres. Parce que, bien entendu, l'enfer, c'est l'autres. C'est bien connu et c'est bien assimilé. Cela concerne d'ailleurs "les grands de ce monde" comme les "geek", cette nouvelle race qui fait la une du net et un peu des journaux, à défaut d'être une espèce en soi intéressante (elle est juste à la mode et le fait que les filles se sont mises à suivre le mouvement alors qu'elles nous ont bien cracher sur la gueule quand on était geek me fait d'ailleurs penser que dans 10 ans, on sera passer à autre chose).

Parce que la mode fait parti de nous. Nous des français et avons toujours ce soin particulier d'initier un mouvement. Il y va de notre héritage culturel, fait de sang, de larmes, de révolution et surtout de mode. Sans ça, nous somme perdus. Définitivement. La mode est donc actuellement aux grèves.

Et c'est une party auquel on convie un maximum de gens, parce qu'il choisir son camps, camarade. C'est peut-être cela qui finalement, nous démarque des autres, lorsque nous voulons une retraite à 62 ans ou 60 ans quand les autres en sont déjà à 67. Chez nous, moins on travaille, mieux on se porte. Et le pays tourne quand même et bien. C'est un peu ça la France... Le confort de la vie dans un gant de (non) travail.

Que ça vous plaise, d'ailleurs ou non. Et même si à l'heure actuelle, on n'aime pas trop notre pays, ce cher pays fait de rouges et de bleus, il faudrait pas qu'on oublie d'où on vient et pourquoi on est là.

A la prochaine.

Commentaires

  1. je me fous de la grève et de tous ces connards qui défilent en beuglant des conneries et qui sont incapables de trouver une autre solution.
    moi, je suis en deuil, un de mes mentor est mort et j'aimerais qu'on ne parle que de lui pour que le monde entier sache qui il était.

    c'est surement un des seuls coms perso et sincère de ma vie et je vous emmerde parce que je suis trop triste.

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  2. Euh, c'était pas le propos de mon billet mais c'est pas grave.
    Je ne sais pas qui est ton mentor qui est mort.
    et je suis tout seul. Enfin, on est deux maintenant. Personne d'autre ne lit, d'après ce que je vois donc..pas la peine de me vouvoyer...

    et je suis désolé pour toi.

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