Ce sentiment de claustrophobie

Depuis que j'ai atterri à la capitale, un nouveau mal me ronge de plus en plus : le sentiment de claustrophobie. Normal me dira tout brave parisien qui se respecte, tu n'est pas habitué, dans ta "province" à cela. Mais malheureusement  je me dis que ça fait longtemps que ça dure.




En fait, j'ai été plusieurs fois en situation de stress à ce niveau là. Des endroits trop étroit, trop chaud, trop moite. Enfermé dans des toilettes par des crétins que j'étais plus petit. Dans des ascenseurs. Avec cette impossibilité de m'échapper. Comme si j'étais pris au piège. Cette sensation a du mal à me quitter, parfois. Et le métro, voire le bus dans certaines situations, n'arrange pas la chose. Voire même le TGV. Alors que les moyens sont de plus en plus rapides, je me sens de plus en plus enfermé. Alors que l'on peut bouger, dormir, se restaurer quand le trajet est long. Je veux déjà arriver alors que je ne suis pas parti. Je pourrais presque paniquer à l'idée alors que ce n'est pas grave. Que rien n'est grave. 

Ce sentiment m'envahi surtout au départ d'une ligne. J'ai les mains moites. Je commence à paniquer. Les portes se referment et c'est le paroxysme. Je me sens pris au piège. J'ai des fourmis dans les jambes. Rien que d'y repenser, en écrivant ces lignes, ce sentiment m'envahi. Alors je tente de me calmer. J'y arrive. A force. Je sais que ce n'est que passager. Que l'on va arriver. On arrive toujours de toute façon. Les trains arrivent souvent à l'heure. Ou avec un léger retard. L'heure. Le temps. Voilà ce qui m'angoisse aussi peut-être.

On m'a prescrit des médicaments pour ça. Une torture. Je crois que je m'en passerais. Trop d'effets secondaires qui durent pendant quinze jour. Sensation de faim, esprit qui tourne en boucle. Un mal pour soigner un mal. Comme s'il fallait tout reprogrammer depuis le départ. C'est peut-être surement ça le problème : me déprogrammer pour passer à autre chose, pour me sentir bien, vivant, enjoué.

Parce que cette sensation d'enfermement, que j'estime néfaste, ne l'ai pas : je me déplace. Je bouge. Beaucoup en rêvent. Je peux le faire. J'ai les moyens de le faire : financiers mais aussi moteurs. je ne suis pas sur un fauteuil roulant où chaque déplacement que l'on fait est un combat à lui tout seul. J'ai tout pour moi. Je me créé juste des problèmes parce que je n'ai pas réglé certaines choses. Il faudrait voir un psy. Pour lui dire quoi ? Pour retrouver de l'estime de soi, peut-être. Une envie de me dépasser qui ne m'habite plus ces temps-ci. Comme ce trop plein de travail comme pour me vider, pour éviter de trop penser au reste. Alors que j'ai beaucoup de choses à faire et à vivre. Je me sens vieux avant l'heure, usé avant l'heure alors que je n'ai rien foutu. Je me sens paralysé par certaines choses et je dois m’efforcer de me faire violence pour en vivre, des choses.

Je veux aller vite mais je n'avance pas. Je veux voyager souvent et être en mouvement mais j'ai peur. Peut-être du ridicule. Alors que l'on ai tous. Je ne le sais que trop bien lorsque l'on tente de camoufler tous nos plaies avec différents remèdes miracles. 

Commentaires

  1. Des endroits trop étroit, trop chaud, trop moite. >>> UNE CHATTE !!! :D

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés