Ta première impression (avec moi)
Je suis toujours fasciné par cette volonté totalement délibéré, quand on me voit, lit ou écoute pour la première fois de venir me tamponner littéralement ou par les mots.
Je suis fasciné, parce que, quelque soit la personne (à quelques exceptions près et ils se reconnaîtront sans problème), on veut se payer ma gueule. Je me demande d'ailleurs comment ça se fait que j'ai pu me balader tranquillement dans les rues sans qu'on me pète les burnes et que subitement, à partir du moment où je vais l'ouvrir, quelqu'un, qui a tout compris et tout analyser, va vouloir me tamponner.
Hier soir, comme souvent, donc, une personne vient me tchatcher. balance des trucs. Rapide; Tu sens le petit de 25-26 ans. C'est un peu l'âge où t'as l'impression d'être le roi du monde parce que t'as compris deux ou trois trucs dans la vie. L'âge où tu penses clairement que t'es le meilleur.
Je lui en veut pas parce que même si je peux me tromper pour lui, je sais que l'école, pour peu qu'on suive de longs cursus ou des filières spécifiques, t'apprend à être comme ça. T'as des petits profs, qui ont jamais rien foutu de leur vie à part être prof, qui vont gentiment te faire monter le bourrichon. Et pour peu que derrière, t'es une famille qui soutient, tu te crois le roi du pétrole. C'est aussi ça notre modèle républicain et c'est aussi qui fait que tu vas te manger bien comme il faut la gueule quand ça sera le moment.
Parce qu'on te prépare plus vraiment à la vraie vie, en fait. Il faut dire, quand on te parle de l'école comme d'un sanctuaire, t'es déjà foutu. Tu sais que c'est déjà la fin. L'école comme un sanctuaire. Alors que ça devrait être tout l'inverse. Des lieux où des mecs vont dire qu'ils sont pas Charlie. Et ils auront autant le droit de le dire qu'une Nathalie Saint-Cricq, "petite fille" et "fille de" aura le loisir de dire qu'ils faut les "traque". Mais passons sur ce sublime moment télévisuel où il n'est pas possible de hurler à la mort contre cette dame.
J'en étais où ? Ah oui, la première impression. Vous savez ou tu sais - je sais jamais ce qu'il faut dire ici depuis le temps -, je me suis donc pas mal remis en question. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de me montrer que son kiki est surement plus dur et plus gros que le mien ? J'ai jamais pu bien répondre à cette question, même si vous l'aurez compris, c'est une métaphore. Remarquez, ça pourrait-être être autre chose qu'une métaphore aussi, ça simplifierait le problème. On devrait faire des vrais concours de montrage de bite, ça calmerait un peu tout le monde et ça rétablirait l'équilibre. 80 % des gens se sentiraient ridicules de n'avoir ni une grosse et grande bite, ni une petite et fine. Mais passons.
On se retrouve donc avec des zigottos qui sont là, qui veulent te prendre de haut; On dirait condescendant maintenant. Vous avez remarqué comme ce mot est super à la mode ces temps-ci. Tout le monde l'emploi. Il y a du avoir une distribution générale de la définition de ce mot dans les cercles autorisés. Mais ça y est, ça s'emploie. Bon il faut dire aussi que les gros cons qui pensent savoir tout sur tout se réfugiaient jusqu'à présent sur des forums obscurs. Mais comme Facebook est rentré dans la vie de tout le monde, il est aussi rentré dans la leur. Donc ils arrivent, ils sont là et eux, ils savent.
Quand je vois un petit de 20-25 ans qui me traite de prétentieux quand je parle d'année de présence sur le net ça me fait rire. J'ai 37 balais et je vois pas bien en quoi c'est prétentieux de faire part de mon expérience. Mais pour le petit en question, ça sera prétentieux. Quand on dit qu'il y aplus de respect pour les vieux, c'est totalement vrai. On est vieux (oui même toi Corto, tu le sais bien alors tais-toi) et on nous le signifie un peu tous les jours. Remarquez, je vais pas me plaindre. Je suis encore assez taré pour me croire djeuns. Je fais encore des trucs de petit. Je sais pas jusqu'à quand et surtout jusqu'à quand ça sera totalement mais totalement ridicule. Pour le moment, ça va encore. Je passe pour un original. Enfin, je ne sais pas.
Je ne sais pas vraiment pour quoi je passe. Je sais juste qu'on veut toujours me tamponner. Me montrer qu'on sait trop pleins de choses. Boulala. Et puis bon, le temps passant, les jours passant, ça va être le contraire. C'est moi qui vais devoir apprendre des choses aux gens.
C'est même pas présomptueux. Je me suis toujours demandé pourquoi moi j'ai passé mon temps à regarder, écouter et analyser les choses, pourquoi je savais pleins de trucs. Et pourquoi je vais m'intéresser à des trucs qui pour le moment intéresseront personne. Je suppose que c'est pour tromper l'ennui tout ça. Cogiter, se réveiller le matin avec une idée, une volonté de dire des trucs, j'ai toujours pensé qu'il y avait rien de plus excitant. Quand ça stimule. Bon ces temps-ci, je cogite sur la non existence de l'être humain et donc de moi, donc il faut aussi que je me calme parce qu'étant un humain, je vais encore me cogner une dépression avec ces conneries. Mais c'est magnifique de cogiter, lire, analyser, rebondir, échanger, aller plus vite que le cerveau, plus vite que la machine.
Mais échanger avec mes semblables passe tout d'abord par cette putain de première impression. Où on va me casser les burnes.
Ah et achetez le livre de Birenbaum. Ca vous fera penser à moi par certains côtés. Parce qu'on est un peu tous frères quand on a subi cette merde.
Cordialement.
Je suis fasciné, parce que, quelque soit la personne (à quelques exceptions près et ils se reconnaîtront sans problème), on veut se payer ma gueule. Je me demande d'ailleurs comment ça se fait que j'ai pu me balader tranquillement dans les rues sans qu'on me pète les burnes et que subitement, à partir du moment où je vais l'ouvrir, quelqu'un, qui a tout compris et tout analyser, va vouloir me tamponner.
Hier soir, comme souvent, donc, une personne vient me tchatcher. balance des trucs. Rapide; Tu sens le petit de 25-26 ans. C'est un peu l'âge où t'as l'impression d'être le roi du monde parce que t'as compris deux ou trois trucs dans la vie. L'âge où tu penses clairement que t'es le meilleur.
Je lui en veut pas parce que même si je peux me tromper pour lui, je sais que l'école, pour peu qu'on suive de longs cursus ou des filières spécifiques, t'apprend à être comme ça. T'as des petits profs, qui ont jamais rien foutu de leur vie à part être prof, qui vont gentiment te faire monter le bourrichon. Et pour peu que derrière, t'es une famille qui soutient, tu te crois le roi du pétrole. C'est aussi ça notre modèle républicain et c'est aussi qui fait que tu vas te manger bien comme il faut la gueule quand ça sera le moment.
Parce qu'on te prépare plus vraiment à la vraie vie, en fait. Il faut dire, quand on te parle de l'école comme d'un sanctuaire, t'es déjà foutu. Tu sais que c'est déjà la fin. L'école comme un sanctuaire. Alors que ça devrait être tout l'inverse. Des lieux où des mecs vont dire qu'ils sont pas Charlie. Et ils auront autant le droit de le dire qu'une Nathalie Saint-Cricq, "petite fille" et "fille de" aura le loisir de dire qu'ils faut les "traque". Mais passons sur ce sublime moment télévisuel où il n'est pas possible de hurler à la mort contre cette dame.
J'en étais où ? Ah oui, la première impression. Vous savez ou tu sais - je sais jamais ce qu'il faut dire ici depuis le temps -, je me suis donc pas mal remis en question. Pourquoi est-ce qu'on a besoin de me montrer que son kiki est surement plus dur et plus gros que le mien ? J'ai jamais pu bien répondre à cette question, même si vous l'aurez compris, c'est une métaphore. Remarquez, ça pourrait-être être autre chose qu'une métaphore aussi, ça simplifierait le problème. On devrait faire des vrais concours de montrage de bite, ça calmerait un peu tout le monde et ça rétablirait l'équilibre. 80 % des gens se sentiraient ridicules de n'avoir ni une grosse et grande bite, ni une petite et fine. Mais passons.
On se retrouve donc avec des zigottos qui sont là, qui veulent te prendre de haut; On dirait condescendant maintenant. Vous avez remarqué comme ce mot est super à la mode ces temps-ci. Tout le monde l'emploi. Il y a du avoir une distribution générale de la définition de ce mot dans les cercles autorisés. Mais ça y est, ça s'emploie. Bon il faut dire aussi que les gros cons qui pensent savoir tout sur tout se réfugiaient jusqu'à présent sur des forums obscurs. Mais comme Facebook est rentré dans la vie de tout le monde, il est aussi rentré dans la leur. Donc ils arrivent, ils sont là et eux, ils savent.
Quand je vois un petit de 20-25 ans qui me traite de prétentieux quand je parle d'année de présence sur le net ça me fait rire. J'ai 37 balais et je vois pas bien en quoi c'est prétentieux de faire part de mon expérience. Mais pour le petit en question, ça sera prétentieux. Quand on dit qu'il y aplus de respect pour les vieux, c'est totalement vrai. On est vieux (oui même toi Corto, tu le sais bien alors tais-toi) et on nous le signifie un peu tous les jours. Remarquez, je vais pas me plaindre. Je suis encore assez taré pour me croire djeuns. Je fais encore des trucs de petit. Je sais pas jusqu'à quand et surtout jusqu'à quand ça sera totalement mais totalement ridicule. Pour le moment, ça va encore. Je passe pour un original. Enfin, je ne sais pas.
Je ne sais pas vraiment pour quoi je passe. Je sais juste qu'on veut toujours me tamponner. Me montrer qu'on sait trop pleins de choses. Boulala. Et puis bon, le temps passant, les jours passant, ça va être le contraire. C'est moi qui vais devoir apprendre des choses aux gens.
C'est même pas présomptueux. Je me suis toujours demandé pourquoi moi j'ai passé mon temps à regarder, écouter et analyser les choses, pourquoi je savais pleins de trucs. Et pourquoi je vais m'intéresser à des trucs qui pour le moment intéresseront personne. Je suppose que c'est pour tromper l'ennui tout ça. Cogiter, se réveiller le matin avec une idée, une volonté de dire des trucs, j'ai toujours pensé qu'il y avait rien de plus excitant. Quand ça stimule. Bon ces temps-ci, je cogite sur la non existence de l'être humain et donc de moi, donc il faut aussi que je me calme parce qu'étant un humain, je vais encore me cogner une dépression avec ces conneries. Mais c'est magnifique de cogiter, lire, analyser, rebondir, échanger, aller plus vite que le cerveau, plus vite que la machine.
Mais échanger avec mes semblables passe tout d'abord par cette putain de première impression. Où on va me casser les burnes.
Ah et achetez le livre de Birenbaum. Ca vous fera penser à moi par certains côtés. Parce qu'on est un peu tous frères quand on a subi cette merde.
Cordialement.
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